Déception...

C'était une belle journée d'été. Il y avait du soleil et il faisait beau, la meilleure occasion pour aller dehors, prendre de l'air un peu. Daichi était assis chez lui, devant son bureau, se prenant la tête devant un grand livre de sept-cents pages dont il avait l'examen le lendemain. Ah, l'université, quelle galère. Pourquoi est-ce qu'il devait passer son temps dans cette chambre déprimante quand il faisait si beau dehors ? Bon, il était vrai que les études étaient importantes, mais il devait quand même s'amuser, non ? Il se leva du bureau et referma le livre, se disant "au diable les études". Il se changea, enfilant un simple T-shirt blanc et des jeans. Il sortit de sa chambre, il n'y avait personne dans la maison, ce qui était normal puisque comme toujours, son père et sa belle-mère étaient au travail, et ils ne reviendraient pas jusqu'à tard le soir. Daichi n'était pas vraiment un passionné de la foule, c'est pourquoi il choisit d'aller se promener un peu dans un parc près de son appartement. Il allait dans ce parc à peu près tous les jours, enfin les jours où il avait le temps d'y aller, il devait aller à l'université quand même. Et la plupart du temps, ce parc était plutôt vide, ce qui était parfait pour quelqu'un comme lui, qui préférait être seul. Seulement, il n'eu pas de chance cette fois ; il n'était même pas arrivé au parc qu'il entendit la bruit d'une foule, il devait y avoir beaucoup de gens. Il se demanda ce qui était arrivé, et pourquoi le parc devait être aussi "plein", contrairement à tous les jours. Il décida quand même d'entrer dans le parc, puisqu'il était venu jusqu'ici et n'avait pas envie de rentrer, et il était aussi curieux de voir ce qui se passait pour que les gens soient venus aussi nombreux. Lorsqu'il entra dans le parc et réussit difficilement à se frôler en chemin dans la foule, il se rendit compte que ce n'était qu'un de ces numéros ridicules de magies. Vraiment, pourquoi est-ce que les gens aimaient ça ? Ca se voyait que ce n'était pas vrai. Enfin, pas qu'il ne croyait pas en la magie, non… Il s'était lui-même avéré avoir des pouvoirs "magiques", et il ne comprenait même pas d'où ces pouvoirs lui venaient. Tout ce qu'il savait, c'était qu'ils étaient vrais. Ils étaient sûrement vrais, non ? Il avait déjà réussi à faire pousser des plantes en quelques secondes rien qu'en le voulant, et d'autres choses bizarres dans le genre. Il avait aussi entendus des choses à propos d'un groupe de jeunes filles avec des pouvoirs… C'était quoi leur nom, déjà ? Il ne s'en souvenait pas, mais il avait aussi du mal à croire que leurs pouvoirs soient vrais. En fait, il ne le croyait que quand il le verrait de ses propres yeux. Enfin bref, assez déçu parce qu'il ne pouvait plus se promener dans le parc tranquillement comme il l'aurait voulu, Daichi sortit de la foule, décidant de rentrer chez lui...

[HRP : Je n'ai rien écrit à propos de la personne qu'il rencontre, donc ça peut être n'importe qui... x)]

J'avais décidé de me rendre dans le parc. C'était chouette, calme, et très peu fréquenté par les humains. J'avais quand même mis une casquette pour cacher mes oreilles, au cas où... Je m'étais téléporté un peu plus loin, dans une ruelle peu fréquentée, pour qu'on n'me voie pas apparaître soudainement. Je me dirigeai vers l'entrée du parc, mais il y avait un attroupement d'humains qui jacassaient et me cassaient les oreilles... Je me faufilai dans la foule pour voir ce qu'il se passait. Un homme un costume bizarre avec un drôle de chapeau s'amusait à faire "apparaître" des lapins et à arnaquer les gens avec des morceaux de papier... C'était navrant. D'accord, les humains n'étaient pas tous des lumières, et certains étaient même stupides, mais c'était vraiment fort, là. En plus cet homme était ridicule; s'il avait vraiment été capable de contrôler la magie, il ne s'en servirait probablement pas dans une espèce de spectacle abrutissant... Grâce à ma maîtrise de la foudre, je concentrai un petit rayon à peine perceptible sur sa cape, qui la fit progressivement s'enflammer. Les humains criaient, s'en allaient. Lui aussi, criait. Et il perdait tous les accessoires qu'il avait dans ses manches et sa veste en se débattant pour enlever la cape. Ca me faisait bien rire...

Juste avant ça, j'avais repéré un humain un peu différent. Au lieu de s'enthousiasmer comme les autres ahuris devant le numéro de ce rigolo, il avait eu l'air plutôt énervé et s'était déjà un peu éloigné. Profitant de la panique, je me téléportais au même endroit, mais plusieurs mètres plus haut. En une petite minute, tout le monde avait évacué le parc, c'était à nouveau calme... Mais plutôt que de me balader, j'avais envie de suivre ce garçon. Ca pouvait être amusant~

Le jeune homme s’arrêta de marcher lorsqu’il entendit un cri aigu venant de la foule. Il s’empêcha de rouler les yeux, soupirant légèrement d’un air ennuyé. Il était presque sûr que le magicien ridicule de tout à l’heure venait de faire quelque chose de soi-disant « impressionnant ». Cependant, avant qu’il ne puisse recommencer à marcher, il entendit d’autres cris, et même celui du magicien lui-même. Curieux, il se retourna vers la foule qui commençait rapidement à se disperser, entendant toujours les cris des gens qui s’éloignait rapidement du magicien. Quelques uns de ces gens le cognèrent comme s’ils ne voyaient pas qu’il était là, comme s’il était invisible. Le regard de Daichi se posa sur le soi-disant « magicien », remarquant que sa cape – qui était incroyablement ridicule – était en flammes. Il se débattait vainement, essayant d’enlever la cape, mais dans sa panique, il ne faisait que le nouer autour de lui-même et empirer les choses. En plus de cela, une bonne vingtaine de ses accessoires de « magie » étaient tombés par terre. Daichi ne pu s’empêcher d’esquisser un léger sourire narquois, fourrant ses mains dans ses poches et continuant de regarder le magicien.

« Enfin un numéro qui vaut la peine d’être regardé… » Se murmura-t-il à lui-même, s’amusant à observer la panique du bouffon.

Par contre, il se demanda comment la cape avait prit feu ; est-ce que le « magicien » lui-même avait accidentellement fait ça pendant l’un de ses numéros ? C’était possible, mais quelque chose lui disait que c’était autre chose. Soudainement, son sourire disparu et il sortit ses mains de ses poches. Qu’est-ce que c’était que ce mauvais pressentiment ? Il avait l’impression qu’il était en train d’être observé… Et pourtant il n’y avait presque plus personne dans le parc maintenant… Fronçant les sourcils, il eu finalement pitié de ce pauvre bouffon qui n’arrivait toujours pas à se débarrasser de sa cape. Il s’avança vers l’homme, l’aidant à retirer la cape enflammé, faisant attention à ne pas se brûler. Il jeta la cape par terre, éteignant le feu à l’aide de ses pieds. Son regard se posa sur l’homme, remarquant que la peau de celui-ci était devenue légèrement rouge. Enfin à vrai dire, il s’en foutait. Il ne l’avait aidé que parce qu’il en avait eu marre de ses débattements.

Encore ce mauvais pressentiment… Il en était presque sûr, quelqu’un était en train de l’observer. Ne sachant pas trop où regarder, il garda son regard sur le magicien tandis qu’il s’adressait à l’inconnu qui était en train de l’observer :

« Qui es-tu et que me veux-tu. »

Oui, il avait prononcé cette phrase comme si ce n’était pas une question ; il ne possédait pas le ton qu’on a quand on demande une question… Mais plutôt celui qu’on a quand on donne des ordres.

[HRP : Au fait, désolé si je n'écris pas à la première personne, si ça te dérange je peux changer.]

L'humain que j'avais décidé de suivre aida l'autre à enlever sa cape... Dommage. Ca aurait été bien qu'il ait un peu plus de temps pour comprendre que quand on n'connait rien à la magie, on prétend pas la maîtriser. Il s'adressa ensuite à moi, sans savoir toutefois où je me trouvais puisqu'il fixait toujours l'autre humain. Je n'appréciais pas du tout sa façon de parler, ça me rappelait la formation que j'avais reçue depuis tout petit pour devenir un guerrier et reprendre la Terre... Et ça me semblait aussi plutôt hautain. Il ne se considérait probablement pas comme un moins que rien. Je me téléportai derrière lui, à quelques mètres, ayant toujours ma casquette sur mes oreilles. J'haussai les épaules et souris, parlant sur un ton léger, ne répondant pas à ses questions... qui ne semblaient d'ailleurs pas vraiment en être.

- Ma foi, me voilà découvert...

Pendant quelques secondes, je ne recevais aucune réponse ; ce qui n'était pas si surprenant vu que cette personne qui m'observait n'appréciait probablement pas le fait que j'avais senti sa présence. Et puis, vu le ton que j'avais utilisé pour prononcer mes questions, bien sûr qu'il (ou elle) n'allait pas me répondre. Je crus presque que cette personne s'en était allé, pourtant, je sentais toujours son regard sur moi. Et soudainement, il me répondit – parce que oui, c'est bien une voix d'homme que j'entendais –. Enfin, il ne répondait pas vraiment à mes questions, mais il admettait au moins qu'il était bien là. Son ton était calme, sa voix m'avait presque l'air moqueur.

« Ma foi, me voilà découvert… »

La voix venait de quelques mètres derrière moi. Je me tournais vers lui, mon expression calme et tranquille. Ce n'était pas difficile de remarquer que l'apparence de ce jeune homme avait l'air bizarre ; ses cheveux verts coiffés assez étrangement attireraient l'attention de n'importe qui. Il n'était ni trop grand, ni trop petit, possédait une peau pâle et une couleur d'yeux pas très normal. Ses vêtements étaient eux aussi étranges, la seule partie qui m'avait l'air plus ou moins normal était la casquette qu'il portait. Cependant, son apparence n'était pas la chose la plus bizarre chez lui ; c'était toujours ce mauvais pressentiment que j'avais… Comme si quelque chose de mauvais allait arriver. Une voix dans ma tête me disait que ce garçon était dangereux et que je ferai mieux de me tenir loin de lui. Mais il n'était pas question que je m'enfuisse – surtout si c'était pour rien – et de toute façon, j'étais beaucoup trop curieux de savoir qui il était.

Je sentais des mouvements derrière moi. Je savais très bien que le "magicien" de tout à l'heure profitait de l'occasion pour ranger ses affaires et s'enfuir, mais je n'avais pas envie – et aucune raison – de l'arrêter. Le pauvre s'était assez ridiculisé pour un jour, de toute façon il ferait mieux d'essayer de trouver un autre endroit pour faire son "travail"… Personne ne viendrait le voir ici, après ce qui vient de se passer. Mais en parlant du magicien… Je me demandais toujours ce qui avait causé sa cape de s'enflammer… Etait-ce possible que ce soit ce garçon aux cheveux verts ? Vu qu'à part moi, il était le seul qui était resté dans le parc… Alors, je posais une nouvelle fois le regard sur lui et je commençais à parler, mais cette fois, j'avais une autre question à poser.

« C'est toi qui a causé la panique de tout à l'heure, n'est-ce pas ? »